Histoire
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Toponymie
En 1140, les titres de l’abbaye de La Bussière mentionnent pour la première fois le nom de Remilly-en-Montagne. qui apparaît alors sous la forme : RUMILEIUM
Par la suite, on retrouve :
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1163 : RUMILEIUM
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1169 / 1170 : RUMILLE
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1169 : RIMILLE
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1216 : RIMILI
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1218 : REMILLEIUS en Aussois
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1258 : REMILLE
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1277 : REMILLEIUM en Aussois
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1372 – 1397 : REIMILLEY
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XlVe siècle : REMILLEYUM
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1527 : REMILEY
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1559 : REIMILLY
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1640 : REMIIY
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RAMILIACUM
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REMILLY sous Sombernon
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REMILLY en montagne
Le chanoine Denizot précise que I’on disait, jadis, ERMILLEY en patois local.
Le gentilice RUMILIUS est une variante du gentilice ROMULIUS ou ROMILIUS un des plus anciens de Rome… Pourtant, il se rencontre rarement dans les auteurs anciens ou sur les inscriptions, ce qui ne l’a pas empéché de laisser une assez nombreuse postérité danrs les noms de lieux de la partie septentrionale de la France, à l’exception du midi.
REMILLY viendrait donc du nom de personne ROMILIUS ou ROMULIUS
Esquisse
Au pied du versant oriental de la montagne de Sombemon s’ouvre, en direction de l’Ouche, le verdoyant vallon de « la Sirène ».
Après les pentes douces des champs et pâtures de « Courtamont », « des Vesvres » et de « La Chaille », le relief s’accuse soudain au droit des bois de « La Montagne de Paradis » d’une part, du « Mont Rond » d’autre part.
C’est précisément à l’entrée de cette cluse que s’étage, sur son rocher, le village de Remilly dont le toponyme s’adjoint le déterminatif pleinement justifié de « en Montagne ».
En forme de large cuvette ouverte au levant, le territoire communal développe ses 847 hectares de superficie à travers un paysage particulièrement pittoresque.
Autrefois…
A Remilly, c’est de l’âge du bronze que nous vient le plus ancien témoignage de présence humaine sur le territoire.
ll s’agit en fait de trois pointes de flèches, d’une bague, et de ce que l’on croit être une boucle d’oreille, tous objets de bronze et rares éléments de mobilier découvert après fouille d’un tumulus situé « Derrière Mont Rond », à proximité de la « Source du Têt », non loin du tracé de l’ancienne voie romaine dite de Châteauneuf à Mâlain.
Comme pour la plupart des villages du bassin de l’Ouche, ce n’est en réalité qu’au Xlle siècle qu’apparaît I’histoire de Remilly, alors que l‘implantation d’une communauté en ce lieu est vraisemblablement plus ancienne.
En 1169 l’évêque de Langres donne l’église de Remilly au chapitre de sa cathédrale. Elle demeurera ainsi sous son patronage jusqu’au XVIIIe siècle mais toutes les dîmes reviendront à l’abbaye de Saint Bénigne, sauf celles des vignes qui seront supprimées « par sentence arbitrale entre l‘infirmier de St Bénigne et les habitans, le 24 janvier 1560, homologuée au bailliage de Dijon« .
Un siècle plus tard, Denizot rectifie ce qu’il considère être une erreur : « …il n’y a jamais eu de prieuré en ce lieu. Dans la bulle d’Alexandre de 1258, bien que Courtépée la cite comme preuve qu’il y en avait un, il n’est nullement fait mention d’aucun prieuré. Le Remilly qui y est cité n’est pas le nôtre mais celui des bords de Ia Tille près de Cessey de Labergement d’lzier.
L’église
- une statue deSaint Pierre – pierre polychrome – XVe siècle – (classée M.H.en 1931),
- une Vierge à l’enfant – pierre polychrome – XVIe siècle – (classée M.H. en 1960),
- une statue de Sainte Barbe – pierre – XVIe siècle – (classée M.H. en 1960).
- Saint Pierre encadré de deux anges,
- Saint Eloi,
- Saint Vincent,
- une Vierge à I’enfant.
Evolution de la population
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Vers 1400, on comptait 27 feux serfs à Remilly et en 1397 4 feux serfs à Trembloy,
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Vers 1775, Courtépée donne 77 feux (230 communiants) à Remilly et 5 feux à Trembloy
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1859 : 411 habitants
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1864 : 406
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1867 : 401
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1873 : 390
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1878 : 356
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1889 : 306
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1892 : 307
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1898 : 323
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1903 : 282
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1906 : 282
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1913 : 236
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1932 : 168
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1946 : 146
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1966 : 104
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1975 : 90
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1982 : 70
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1990 : 93
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1999 : 106
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2004 : 123
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2009 : 130
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2014 : 147
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2018 : 150
Quelques maires d’autrefois
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Bordet 1859-1864
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Husson 1867-1874
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Laborhey 1876
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Denuit 1877-1879
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Laborey 1881-1886
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Derepas 1880-1913
et d’aujourd’hui…
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Daniel Garrot 2001-2014
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Marc Chevillon 2014-aujourd’hui
Quelques curés
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Boillot 1760
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Bognet 1859-1863
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Fournier 1864-1870
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Barberet 1872-1873
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Guiller 1876-1882
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Gabiot 1884-1897
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Grappin 1906 à ?
Quelques instituteurs
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Perrot 1859-1863
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Nolotte 1864
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Lefaure 1865-1871
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Thibaut 1872-1873
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Rouget 1876-1879
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Nicolle 1881-1886
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Fourot 1889-1892
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Berthe 1893-1904
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Jacob 1906-1910
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Quessier 1913-?
Etude historique
A l’occasion de l’évaluation de l’entretien de l’église, une étude historique a été réalisée par Céline Berrette, Historienne du Patrimoine. Vous trouverez cette étude en cliquant ici
Cette page se base sur les recherches de Michel Barastier extrait de « La Haute Vallée de l’Ouche et son bassin », Tome II : L’Histoire d’une rive à l’autre, 2003.